Enivré par les vapeurs du vide,nNoyé dans ses noirs et visqueux fluides,nL’esprit s’encouble, titube, puis bascule,nVers cet inconnu qui à chaque pas recule.nVacillant émotionnellementnMais hélas, toujours présent.nLa conscience vaincue n’aspire qu’à une fin :nLa précipitation de son destin.nnL’immersion entière dans un abîme de silencenOù aucun son ne viendrait troubler la lente dansenDu corps et son processus de décompositionnDéserté de toute trace de raison.nnLe repos tant convoiténAprès mille guerres livréesnContre un ennemi invisiblenEt son armée intangible.nTout ce sang souillé, sacrifiénAu profit d’une cause aliénéenPerdue d’avance et pourtantnDéfendue jusqu’à l’épuisement.nnMais là, si seul face au tout puissant effroinS’effondrent les derniers vestiges de la foinEn la quête que rien n’avait jamais auparavantnÉté en mesure de briser et de plonger dans le néant.nEt pourtant, voilà le dernier bastion qui soudain s’embrasenProjetant brutalement et irrémédiablement hors phasenL’ultime espoir de guérison, de purification,nEt son porteur, englouti dans la perdition.nnLe sang fut autrefois gâché au dehorsnRuisselant sur la chair et ses infectes poresnMais le voilà à présent gaspillé de l’intérieurnDans ce dédale de veines de malheur,nInjectant à chaque battement de l’organe honninUne existence dont plus personne ne jouit.nDès lors obsolète et sur le point d’être sacrifiéenAu profit d’une quiétude plus jamais troublée.nnAlors que l’on était sur le point de hurler à l’utopienVoilà que ce phantasme que l’on prenait pour pure folienSe révèle, alors que sa silhouette pointe dans le lointain,nÊtre plus sensé que ce qu’auraient pu penser certains.nLorsque l’arme dont on use pour combattre l'adversairenSe trouve inapte à les faire tous choir face contre terrenIl reste en nous un dernier sursaut d’énergienPour la retourner contre soi et s’ôter la vie.